Raoul
Dufy est né en 1877 au Havre, au sein d'une famille
de condition modeste. Aîné de 9 enfants,
il commencera à travailler dès l'âge
de 14 ans. Parallélement, le soir, il étudie
à l'école des Beaux Arts du Havre sous
la direction de Charles Lhuillier.
C'est
là qu'il rencontre Othon Friesz, qui deviendra
lui aussi un peintre renommé. Ils resteront amis
toute leur vie. En 1900 Raoul Dufy reçoit une
bourse de la ville du Havre, ce qui lui permettra de
"monter" à Paris, et de s'inscrire
à l'Ecole Supérieure des Beaux Arts.
En
1901, il expose son premier tableau intitulé
"Fin de journée au Havre". De 1901 à 1904, il
subira l'influence des impressionnistes et des post-impressionnistes
: Pissarro, Monet, mais également Manet et Boudin.
Dufy
dira "Malheur à l’homme qui vit dans un climat
éloigné de la mer. Le peintre a besoin d’avoir sans
cesse sous ses yeux une certaine qualité de lumière,
un scintillement, une palpation aérienne qui baigne
ce qu’il voit".
En
1905, au Salon des Indépendants, Dufy découvre une toile
de Matisse qui le bouleverse, le fameux "Luxe,
calme et volupté", où pour la première fois, dira
plus tard Dufy « l'imagination est introduite dans le
dessin et la peinture ».
L'oeuvre
marque une prédilection pour les couleurs violentes
qui ne cherchent pas à décrire la réalité, mais à exprimer
une émotion. Dufy adhère spontanément à cette aventure
autour de la couleur qu'il partage avec Matisse, Vlaminck,
Derain, Marquet et à laquelle l'histoire de l'art donnera
le nom de « fauvisme ».
En
1907, Picasso expose dans son atelier "Les Demoiselles
d'Avignon", véritable coup de théâtre qui remet
en cause toutes les recherches contemporaines. Dufy
voit le tableau et ses conceptions en sont bouleversées.
A
partir de 1908, et pour quelques années, son oeuvre
sera marquée par la rigueur du cubisme : il réduit sa
gamme chromatique et géométrise les formes. Cette année-là,
il passe l'été à l'Estaque, (près de Marseille)
en compagnie de Braque.
Tous
les deux travaillent sur les mêmes motifs. Cela donne
des tableaux austères, sans concession à la grâce, qui
s'accordent assez mal avec la spontanéité de Dufy.
Pendant
la première guerre mondiale, Dufy est affecté
au service de camouflage des armées.
D'un
voyage au Maroc avec le couturier Paul Poiret, en 1925,
il rapporte d'extraordinaires aquarelles. Poiret lui
commande des dessins de tissus, il produit également
des illustrations de livres et, pour ne citer que l'un
parmi tant d'autres des événements parisiens auxquels
Dufy a collaboré en 1920, les décors du Boeuf sur le
toit, de Cocteau et Darius Milhaud.
Parallèlement,
il continue à travailler pour une entreprise qui lui
commande des papiers peints et des dessins de tissus.
Il peint aussi des poteries, en collaboration avec un
céramiste.
Raoul
Dufy ne se libérera définitivement des
artistes qu'il admire, tels Matisse, Cézanne, Braque,
qu'une fois la quarantaine passée. Il dira plus tard
"Moi j'étais tourmenté par Derain, Matisse… J'ai
fini par trouver Dufy au bout de la route… Mais il a
fallu user ses souliers…".
Sa
peinture, à la suite de ses recherches autour de la
lumière et de la couleur, s'épanouit alors dans son
style définitif. Il dira "Quand c'est lourd, opaque,
moi je ne peux pas voir. Une peinture à l'huile doit
être transparente comme une aquarelle."
Il
va désormais superposer un dessin vif, rapide, allusif
à de grands pans de couleurs pures qui s'étendent librement
sur la toile, le trait et la couleur étant parfaitement
autonomes. D'où une impression de mouvement, de silhouettes
et de musique un peu lointaines qui donne aux meilleurs
Dufy une poésie joyeuse.
Le
peintre a trouvé son univers : ce sont les séries des
Ateliers des marines normandes, des paysages du Midi,
des hommages aux musiciens , toutes bien représentées
à l'exposition.
En
1937, pour le Palais de la Lumière, il reçoit la commande
d'une toile qui sera la plus grande toile du siècle,
La Fée Electricité, exécutée avec l'aide
de son frère Jean : 250 panneaux, 600 mètres
carrés, 60 mètres de long, 10 mètres de haut et 250
personnages grandeur nature, représentant les
portraits de tous les savants de l'histoire de l'électricité.
Au
début de la 2e guerre mondiale, Raoul Dufy se
réfugie dans le sud de la France. C'est dans
cette année que le peintre va connaitre les premières
douleurs d'une polyarthrite invalidante. Il peint des
cartons destinés à la réalisation
de tapisseries, peint des décors pour la Comédie
Française.
Les
tableaux de cette période se caractérisent
par une teinte d'ensemble dominante, abandonnant ainsi
les larges bandes colorées qui caractérisaient
ses oeuvres précédentes. Dufy s'installera
à Forcalquier dans les Alpes
de Haute Provence. Il y décède le
23 mars 1953 et sera définitivement inhumé
au cimetière de Cimiez, à Nice, en 1956.
Avertissement
Les peintures présentées
sont la propriété de leurs ayant-droits.
Il est nécessaire d'obtenir leur autorisation pour
toute utilisation commerciale. Nous demandons leur autorisation,
aux peintres contemporains, pour exposer leurs oeuvres.
D'autre part, une reproduction, ne rend jamais parfaitement
la qualité et la réalité d'un tableau.
Les présentations qui vous sont faites ici ont
aussi pour but de vous donner l'envie d'aller les voir
dans les musées, les galeries d'art, les ateliers
d'artistes et/ou leur site Internet.
Warning!
The paintings are under copyright for commercial use.
Jean
Dufy est né en 1888 au Havre, septième d’une famille
de onze enfants. Il est le cadet de 11 ans de son frère
Raoul.
Il
s'initie à la peinture entre 1906 et 1914, encouragé
par son frère. Ses premières peintures
connues datent de 1920, et il va évoluer en même
temps que son frère, dans son inspiration.
A
l'instar de son son frère, Jean Dufy élabore
une œuvre marquée par la couleur et la joie de vivre.
Ports et régates, fenêtres ouvertes, allées cavalières
et paddocks sont ainsi quelques uns des thèmes communs
à l'œuvre des deux frères.
En
1937, il collabore avec son frère Raoul à
l'oeuvre monumentale "La Fée Electricité",
qui sera à l'origine d'une mésentente
entre les deux frères.
Les
dix dernières années de sa vie furent
consacrés à des voyages, en Europe et
en Afrique du Nord. Il s'éteindra en 1964.
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